Un pays rajouté à notre périple ! Nous nous sommes concentrées sur les hauteurs : l'Altiplano, en alternant entre 2800 et 4100 m d'altitude dans les villes. Au premier coup d'œil, la Bolivie nous parait beaucoup moins organisée que les deux pays précédents. Elle semble avoir concervé plus de traditions et de folklore. C'est un pays beaucoup plus pauvre aussi, par exemple la mendicité y est plus présente et le travail est légal à partir de 10 ans.

Nous avons pu découvrir plusieurs coutumes :

Les Cholitas

Certaines femmes portent ce titre et l'habit typique qui l'accompagne :

- Une jupe gonflée de sept jupons, pour élargir les hanches, signe de fertilité;

- Un tissu très coloré dans le dos, noué aux épaules, pour porter leur enfant, ou autre charge;

- Un lainage en guise de pull; 

- Deux grandes tresses noires ;

- Un petit chapeau melon : symbole du titre.

Il nous parait "trop petit" pour leur tête. Ce sont les anglais qui en ont créé un commerce il y a quelques années ; ils les ont fait plus petits pour en transporter plus... Ils leur ont vendu comme un article de mode très prisé en Europe, en leur disant que ça les grandirait un peu (C'est vrai que la taille moyenne est bien inférieure à chez nous) !

Lorsque le chapeau melon est porté tout droit, la Cholita est mariée. Lorsqu'il est penché sur le côté, c'est qu'elle est seule.

En tout cas, c'est ce qu'on raconte ici !

- Même si elles sont très riches, les cholitas doivent toujours travailler, parce qu'elles n'ont pas le droit d'être faignantes.

La fête des morts

C'est une fête célébrée dans la majeure partie du pays, reliée à des croyances anciennes issues de civilisations pré-incas (par exemple tiwanaku). Elles prônent que la vie n'est pas une ligne ou un chemin, mais un cercle. On naît, vit, meurt, et renaît à un autre niveau "plus haut", dans lequel on a une autre vie, etc... C'est d'ailleurs pour cela que leurs momies ont une position fœtale, pour leur permettre de renaître dans la prochaine vie.

Pour les boliviens, à la Toussaint, l'esprit de leurs proches morts reviennent dans leur maison avec eux. Ils achètent pleins de choses qui pourraient leur faire plaisir, ou dont ils auraient besoin : principalement des fleurs, à boire, et énormément de petits gâteaux cuisinés spécialement pour l'occasion. Le 2 novembre, ils vont avec tout ça au cimetière pour raccompagner les morts "chez eux" et qu'ils remontent dans leur autre vie. Ils passent la journée au cimetière avec de la musique, à prier pour les morts et manger tous les gâteaux et boire ce qu'ils ont acheté. Lorsqu'ils prient le mort, c'est comme si son esprit venait en eux, lorsqu'ils mangent ensuite c'est comme si le mort mangeait à travers eux...

Nous avons pu aller dans un cimetière avec un guide bolivien (À l'occasion d'une autre visite). Nous avons été très touchées par l'esprit festif de ce cimetière ! Un groupe de jeunes jouait de la musique ; les tombes étaient la table du repas pour les familles... Et tout le monde est très heureux de cette fête parce qu'ils retrouvent les leurs, et savent qu'ils les retrouveront l'année d'après !

Pachamama = la terre mère 

(Âmes sensibles s'abstenir)

C'est une divinité très respectée en Bolivie (et au Pérou aussi apparemment). Par exemple, lorsque les boliviens boivent et trinquent, ils versent d'abord une goutte par terre pour Pachamama et ensuite boivent.

Ils font aussi beaucoup de sacrifices pour Pachamama. Entre autres, lorsqu'ils construisent des maisons, il existe une cérémonie d'offrande pour Pachamama : ils mettent un fœtus de lamas dans les fondations. Les sacrifices sont pour la plupart du temps seulement d'animaux. Des légendes urbaines parlent de sacrifices humains encore réalisés de nos jours...

Nous avons été bien contentes de découvrir ce pays d'une culture et tradition riche. Nous regrettons de n'avoir pas pu rencontrer de boliviens et de ne pas avoir eu un moment d'échanges avec eux. Nous avons trouvé que le temps nous manquait pour bien comprendre tous les codes et les coutumes. C'est un pays qui nous ébranle dans nos repères par sa différence et qui suscite notre curiosité de continuer à le découvrir !